1789- 2019
ILS SONT AUX PORTES DE L’IMPENSABLE : BALAYER LE REGIME FISCAL
LA REVOLUTION FISCALE EN MARCHE
Leur nombre importe peu. Qu’ils soient des milliers sur les ronds points des routes de France ou qu’ils soient seulement les dix , vingt et cent que les télévisions privées daignent décompter, ne change rien à leur réalité : les gilets jaunes sont du peuple et le peuple . Ils en ont l’esprit, le souffle, le génie mystérieux de la France qui lorsque tout est bloqué , tout est perdu et fini, on ne sait pas pourquoi quelque chose se produit.
C’est précisément ce qui se reproduit là, sous nos yeux : un basculement de l’histoire dont les gilets jaunes sont entrain d’écrire une page. Comme à Alésia , Bouvines , Orléans , à Fourmies , aux Usines de 36 , chez Lip ou au Larzac, des femmes et des hommes, qui jusqu’ici avaient tant supporté , tant payé, tant enduré, refusent d’un seul coup les pouvoirs illégitimes quand ils découvrent qu’ils n’ont pour seule téléologie que la rapine.
Ces gilets là viennent de très loin, de dix sept siècles de révoltes contre les oppressions fiscales qui asphyxient nos vies. Ils reprennent pour nous tous les combats incessants des hommes libres.
En remontant le temps, on les retrouve toujours. Depuis les Bonnets rouges, sous le président aux sans dents , jusqu’aux Va –nu- -piedsdu Cotentin , les croquantsdu Quercy , lesAudijosdes Landes qui inventèrent la guerilla fiscale contre Colbert , les cascavéous d’ Aix , révoltés sous Richelieu, avec des grelots pour gilets jaunes et les Bagaudes gaulois , deux siècles en refus des impôts de l’occupant romain . Le tout en passant par le CID UNATI de Gérard Nicoud , au temps d’un Macron à l’accordéon ; les petits artisans et commerçants de Pierre Poujade en 1955, contre les contrôles fiscaux ; les chemises vertes paysannes de Jacques Dorgères des années 30 ; la Ligue descontribuables qui au début du XXème siècle avait alerté sur l’impôt sur le revenu d’où sortirait forcément l’Etat fiscal policier ; et bien sûr les sans culottes de 89 qui ont montré que l’on peut raser, en une seule nuit d’un 4 août, tout un édifice fiscal totalitaire de gabelles , de tailles , de corvées et de Fermiers généraux tout aussi odieux que l’énarchie d’aujourd’hui. Avec en sommet sa poignée d’enfants Néron aux privilèges dépravés , incendiant depuis les Palais que nos impôts leur paie, nos vie de français
C’est du fin fond de toute ces oppressions fiscales, sur les siècles et les siècles, que viennent nos gilets jaunes dont on sent que leur force peut nous propulser aux portes du miracle jusqu’ici impensable mais cette fois possible : en finir avec l’effet de masse, de casse et de nasse, des 1050 milliards d’euros de prélèvements annuels , des 365 impôts, taxes et cotisations sociales et de notre Code Général des Impôts bidon ville, aux 5243 articles ,dont 994 pour le seul impôt sur les revenus de notre travail .
Des dizaines de morts, de mutilés de la main et des yeux, des centaines de blessés par des tirs tendus...... A ce prix déjà, la révolution gilets jaunes doit tout changer en haut !